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Histoire


Yves Person

Professeur à La Sorbonne

Samori: la renaissance de l'empire mandingue

Avec la collaboration de Françoise Ligier
Editions ABC. Paris. Dakar. Abidjan. 166 pages
Collection Grandes Figures Africaines
Direction historique: Ibrahima Baba Kaké — Direction littéraire : François Poli


Chronologie

1830 (?) Naissance de Samori à Manyambaladougou.
1848 (?) Samori décide d'embrasser la carrière de colporteur.
1854-1859 (?) Samori se met au service des Sissé qui ont enlevé sa mère. Il apprend le métier des armes.
1859 Après avoir dû quitter brutalement les Sissé, Samori entre au service des Bérété.
1861 Après avoir fui les Bérété, Samori s'établit à son compte à Dyala.
Fin 1861 (?) Serment de Dyala: Samori est nommé « kélétigui » (chef de guerre) par une assemblée où dominent les animistes kamara.
Fin 1862 (?) Samori s'installe à Sanankoro.
1864-1865 Elimination des Bérété par une coalition à laquelle participent Sarnori et les Sissé.
1865 Les Sissé envahissent le bas Konvan et contraignent Samori à fuir dans la forêt.
Milieu 1867 Samori reconquiert le bas Konyan et s'installe de nouveau à Sanankoro. Il prend le titre de faama.
1870-1872 Début de l'expansion militaire de Samori.
1872-1874 Guerre contre le Sabadougou et défaite complète de celui-ci. Samori s'installe à Bissandougou.
1875 Les Kaba de Kankan s'allient avec Samori.
1876 Samori parvient sur le Niger.
1878 Premiers contacts avec l'empire toucouleur dirigé par les fils du prophète El Hadj Omar. Pour la première fois le nom de Samori est mentionné dans un document français. Reprise des combats avec les Sissé. Les relations de Samori avec Kankan deviennent tendues.
1880 Destruction de l'armée des Sissé.
1880-1881 Samori met le siège devant Kankan et en chasse les Kaba.
7 février 1881 Les Français jusqu'alors cantonnés sur la côte parviennent à Kita et s'y installent,
1881 Samori fait prisonnier Séré-Brèma, faama des Sissé, et annexe son territoire.
21 février 1882 Samori s'empare de Kényéra, ville « protégée » par les Français.
26 février 1882 Premier heurt avec les Français qui reprennent Kényéra.
11 février 1883 Les Français, devançant les armées de Samori, s'emparent de Bamako.
Novembre 1883 (?) Prise de Gbankundo, dernier îlot de résistance des animistes kamara. Leur chef Saghadyigi est mis à mort.
1884 Campagne vers l'ouest : Samori supprime les obstacles le séparant de la Sierra Leone qui lui fournit des armes.
1884-1885 Campagne vers l'est : Samori atteignant le Bagoé a dorénavant une frontière commune avec le puissant Kénédougou.
25 juillet 1884 Samori prend le titre d'almami.
29 mars 1886 Traité de Kényéba-Koura: Samori et les Français y arrêtent leurs frontières communes et passent des accords commerciaux.
16 mars 1886 Traité de Bissandougou modifiant le traité précédent : Samori se place, tout au moins selon la lettre, sous la protection de la France.
1886 Samori envoie en France, où il est reçu avec honneurs, son fils préféré, Dyaulé-Karamogho.
Avril 1887 Samori met le siège devant Sikasso, capitale du Kénédougou.
Fin août 1888 Samori est contraint d'abandonner le siège de Sikasso.
1888 Début de la Guerre du refus : la révolte se généralise dans l'empire de Samori.
1889 (?) Samori nomme son successeur officiel, un adolescent, Sarankényi-Mori, fils de son épouse favorite.
21 février 1889 Traité de Nyaro : Samori cède aux Français une région située, depuis les sources du fleuve, à l'ouest du Niger.
Mai 1889 Persuadé de la mauvaise foi des Français, Samori dénonce et renvoie le traité de Nyaro.
Novembre 1889 Révolte vite matée de Managbé-Mori, fils ainé de l'almami.
Fin 1889 Malgré quelques îlots de résistance, la Guerre du refus est virtuellement terminée.
Juillet 1890 Conférence de Bruxelles : les pays européens participants, dont l'Angleterre et la France, décident de lutter non seulement contre la traite des esclaves mais aussi contre la traite des armes.
2 avril 1891 Archinard, commandant militaire du Soudan français, pénètre dans les zones contrôlées par Samori.
9 avril 1891 Les Français investissent Bissandougou puis se retirent et s'instaflent à Kankan qu'ils ont préalablement conquise.
Hivernage 1891 Samori définit et met en pratique sa politique de « terres brûlées ».
Janvier 1892 Nouvelle offensive des Français. Leur commandant, Humbert, occupe le haut Konyan et parvient jusqu'à Tininkourou.
1892 Samori décide de s'exiler vers l'est avec une grande partie de son peuple. A partir de cette époque, il organise à la fois le décrochement et l'exode.
Saison sèche 1892-1893 Les Français parviennent jusqu'à la frontière de la Sierra Leone. Ils occupent une grande partie de l'ancien empire de Samori, dont le Kissi et le haut Milo.
Avril 1893 L'empire toucouleur des fils d'El Hadj Omar est démantelé par la France.
18 avril 1893 Une colonne commandée par Marchand quitte Bassam en Côte-d'Ivoire. Elle parviendra jusqu'à Kong où elle laissera une petite garnison.
Novembre 1893 Fin de l'hégémonie des militaires français au Soudan ; un gouverneur civil est nommé par Paris.
1er décembre 1893 La colonne Marchand se heurte à des avant-postes de Samori qu'elle croyait éloigné de cette région.
1893-1894 Guerre d'escarmouches entre Samori et le Kénédougou. Malgré l'absence de traité, victoire indéniable de l'almami.
Hivernage 1894 Mort de Dyaulé-Karamogho, soupçonné par Samori de l'avoir trahi au profit de la France. Marchand persuade le gouverneur intérimaire de Côte-d'Ivoire, puis Paris, de conforter les positions françaises de l'intérieur.
Octobre 1894 La colonne Monteil, dite « colonne de Kong », quitte le littoral ivoirien. Elle a pour mission de construire une ligne de forts jusqu'à la ville qu'elle s'est fixée comme but.
Mars 1895 Monteil, après avoir affronté les armées de Samori, est contraint d'ordonner une retraite que beaucoup qualifient de désastre. Kong est abandonnée par la France qui renonce à prendre la Côte-d'Ivoire pour base de ses expéditions militaires.
1896-1897 Samori achève de conquérir un nouvel empire qui va de Sassandra à la Volta Blanche. Il consolide ses possessions.
Décembre 1896 Prise de Bouna par Samori.
Février 1897 Départ d'une mission de reconnaissance commandée par Blondiaux. Les Français venant du Soudan descendent jusqu'à la lisière de la forêt.
Avril 1897 Destruction par les armées de Samori d'une colonne anglaise dont la mission était d'occuper Wa et Bouna, première étape vers le Mossi.
18 mai 1897 Prise et destruction de Kong par les armées de Samori.
Juillet 1897 Les armées de Samori attaquent et détruisent Noumoudagha. Elles parviendront jusqu'à Bobo-Dioulasso.
Hivernage 1897 Dernières négociations pacifiques avec les Français. Samori propose de leur céder Bouna.
20 août 1897 La colonne française venue pour prendre possession de Bouna est détruite par les armées de Samori. Braulot, qui la dirige, trouve la mort dans l'engagement.
Novembre 1897 Samori envoie, sans résultat, une ambassade à Bassam pour tenter de renouer avec la France, décidée à venger la mort de Braulot.
fin 1897 Samori décide la construction d'une forteresse, Bori-Bana, aussi imprenable que lui semble être Sikasso.
24 juillet 1898 Les Français occupent les ruines de Kong.
1er mai 1898 Prise et destruction de Sikasso par les Français.
Fin mai 1898 Samori décide de se replier vers l'ouest. Il semble vouloir gagner le pays de ses vieux amis les Toma.
Juin 1898 Accord entre la France et l'Angleterre, fixant les limites des possessions de ces deux Etats en Afrique de l'Ouest.
20 août 1898 A Dwé, dernière victoire de Samori sur les Français.
9 septembre 1898 Les Français s'emparent du camp de Sarankényi-Mori et l'obligent à fuir.
27 septembre 1898 Samori envoie une ultime ambassade aux Français. Il demande la paix et la possibilité de retourner à Sanankoro.
29 septembre 1898 Capture de Samori à Géoulé par le capitaine Gouraud.
22 décembre 1898 A Beyla, où Samori a été incarcéré, Trentinian, gouverneur du Soudan, lui annonce solennellement qu'il sera déporté.
20 janvier 1899 A Saint-Louis, où il a été transporté, Samori tente de se suicider.
5 février 1899 Samori quitte Saint-Louis pour le Gabon.
2 juin 1900 Mort de Samori dans lîle de Missanga, au Gabon.
1969 Le président de la République de Guinée obtient le retour des cendres de Samori.



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